Naziha Safti
Elevée dans une famille nombreuse tunisienne où filles et garçons doivent s’instruire et travailler, Naziha, arrivée en France en 1988, se met au service des autres.
Riche d’expériences d’alphabétisation et de formation des femmes à Toulon et à La Seyne-sur-Mer, Naziha se lance dans l’aventure associative. Elle décide avec d'autres femmes de relever le défi de l’isolement, de la dépendance. Ensemble, elles créent « Femme dans la cité », Naziha Safti en est la présidente.
« Quand je suis venue en France , nous dit Naziha Safti, j’étais bouleversée de voir que des femmes de mon âge ou plus jeunes que moi ne savaient ni lire, ni écrire. C’était impensable. Je me disais mais pourquoi ellene sont pas allées à l’école. Et elle sont en France, quel décalage . Ca a dû être dur pour elles. C’est quelque chose que je n’accepte pas. »
Extrait de « Immigrer au féminin »
Journée d'études du 1er décembre 2011
En 2001, Naziha, formatrice au GRETA, abandonne la présidence de l’association. Néanmoins, elle recrée une association d’aide et de rencontre pour les habitants de son quartier.
L’association « Femme dans la cité »
installe au Floréal un restaurant d’insertion pour les femmes, ouvert le midi seulement. Plus tard, il deviendra « Le Petit Prince » au Germinal.
« Notre objectif est double, explique M. Benzohra, chef de projet et enseignant. Il s’agit d’une part, de développer un accueil spécifique. Il ne faut pas oublier que ces jeunes qui arrivent en France le font souvent au prix d’une grande souffrance. C’est important qu’ils sesentent bien accueillis. D’autre part, il faut les former et les socialiser. Ca se passe aussi par un travail avec les parents auxquels on explique ce qui est fait ici. Ca se passe dans un collège. Pour eux, c’est la bonne voie pour réussir. »
Extrait de l'article Var-Matin
De son côté l’association « Femme dans la cité » poursuit ses objectifs, ceux de contribuer à l’autonomie, à
l’épanouissement des femmes et à la réussite de leurs enfants.