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Nicolas Rasoli
«Ancien de ces chantiers, une pièce parmi tant d’autres de cette mosaïque de gens venus d’ailleurs et qui finissent par se reconnaître dans la ville et non étrangers à la ville.»
Nicolas Rasoli, Place de la Lune
Patrick Martinenq, 1984
En 1947, un bateau français le « Sampiero Corso » a subi des avaries, Nicolas est chargé du relevé des cotes, du tracé des formes, des gabarits, des tôles et des membrures. Il prend contact avec le commandant du bateau et « déterre » ce français appris. A sa surprise, « les mots reviennent à la surface ».
Quelques mois plus tard, des recruteurs français viennent chercher des ouvriers de la construction navale.
Nicolas arrive en France à la fin de l'année 1948.
Aux chantiers navals, l’outillage est rudimentaire, le plancher n’est pas recouvert, les clous remplacent le manque de « plombs » pour maintenir la règle flexible.
Il se demande même si ce n’est pas une mise à l’épreuve, comme pour les deux camarades repartis à Tarente. Mais non, il ne sera pas dit qu’il n’était pas à la hauteur, au contraire.
L’engagement syndical de Nicolas Rasoli a-t-il eu des résonances avec les responsabilités de son grand-père maternel « socialiste » . Dans sa riche expérience syndicale, Nicolas Rasoli aura tenté de « changer le monde de l’injustice et de la haine en un monde de solidarité et de fraternité ».
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